Le papier fait tellement partie de nos vies qu’on en oublie presque qu’il n’a pas toujours existé. Avant l’apparition du papier, les écrits étaient en Europe conservés sur des parchemins ou du papyrus et sur toutes sortes de surfaces – écorce, feuille d’arbre, lamelles de bambou, tablette d’argile ou de cire, planchettes plus ou moins fines, soie, os ou écailles, pierres…

L’invention du papier n’est certainement pas attribuée à un seul peuple, chacun dans son évolution ayant trouvé sa propre réponse. L’Histoire cependant désigne la Chine. En l’an 105 de notre ère, les Chinois codifièrent l’art de fabriquer du papier, qu’ils pratiquaient depuis déjà trois siècles avec des fibres de lin, de bambou, des écorces de mûrier… Dès lors produit en masse, le papier devint le support ordinaire de l’écriture.

Pendant 500 ans environ, l’art du papier a été réservé à la Chine, mais en 610, le secret de sa fabrication est transmis au Japon, puis en Asie centrale vers 750. Par la suite, la connaissance se diffuse progressivement en Europe. En France, l’avènement de l’imprimerie en 1440 dynamise la fabrication papetière pourtant présente depuis le 10e siècle. En attendant la révolution industrielle et l’électricité, le papier est produit au bord des rivières grâce aux moulins à papier qui utilisent comme matière première… des chiffons. Le chiffonnier était celui qui ramassait les vieux chiffons pour les vendre aux papetiers.

L’inventeur français Nicolas Robert met au point la première machine à fabriquer le papier en 1798. Puis viennent ensuite d’autres inventions qui permettront d’améliorer le procédé.

Aujourd’hui, la production de papier dans le monde se compte en milliards de tonnes et sa mission ne s’arrête plus uniquement au support d’écriture.