Spécial couleur : le blanc

Spécial couleur : le blanc

Le blanc est-il une couleur à part entière ? Aucun doute pour nos ancêtres de la Préhistoire qui colorent des animaux en blanc. Dans l’Antiquité, le blanc est l’une couleurs principales dans l’art. Sur les parois grisâtres des grottes paléolithiques, on employait des matières crayeuses et au Moyen-Ages on ajoutait du blanc sur le parchemin des manuscrits enluminés. 

Dans les sociétés anciennes, on définissait l’incolore par tout ce qui ne contenait pas de pigments : le gris de la pierre, le marron du bois brut, le beige du parchemin, ou l’écru de l’étoffe naturelle…

C’est l’invention de l’imprimerie au XVe siècle qui a tout changé. Le blanc devient un support papier, et du même coup, une non-couleur. Il en résulte donc tout un vocabulaire associé à l’absence, au manque : une page blanche (sans texte), une voix blanche (sans timbre), une nuit blanche (sans sommeil), une balle à blanc (sans poudre), un chèque en blanc (sans montant)… ou encore « j’ai un blanc » !

Le blanc est également associé à une autre idée : celle de la pureté, de l’innocence. Presque partout sur la planète, le blanc renvoie au pur, un vierge, au propre… Pourquoi ? Parce qu’il est peut-être plus facile de faire quelque chose d’uniforme, d’homogène avec du blanc qu’avec d’autres couleurs. Pendant des siècles, toutes les étoffes qui touchaient le corps se devaient d’être blanche pour des raisons d’hygiène mais aussi pour des raisons pratiques : lorsqu’on les faisaient bouillir pour les laver, le chanvre, le lin ou le coton perdaient leur teinte.

Puis au XVIIe siècle, le terme “d’homme blanc” apparaît par opposition aux termes de “noir”. Il prend une dimension sociale, politique, économique, biologique et établit une présomption de pouvoir et de liberté.

Mais nous resterons ici dans notre domaine, qui est celui de nos conducteurs offset qui vous affirmeront avec fermeté que le blanc c’est la couleur du papier, le degré 0 de la couleur.

Partager cette publication